Au cœur du chapiteau des Portes de l’Asie, au détour d’une musique orientale et encore sous le charme méditatif du jardin zen, vous ne manquerez pas de humer les délicats effluves des feuilles de théier infusées qui vous guideront pas à pas jusqu’au salon de thé. Nul besoin de délier les cordons de votre bourse, vous pourrez déguster tout à fait gratuitement, dans l’atmosphère unique des Portes de l’Asie, un verre d’un des grands crus sélectionnés pour l’occasion et préparés selon les règles de l’art.
Si les thés anglais font partie du paysage québécois depuis plusieurs générations, il n’en va pas de même des thés asiatiques, qui connaissent un formidable essor depuis quelques années. À mille lieues des Earl Grey, Orange Pekoe et English Breakfast en sachets, qui sont des thés noirs que les Anglais et Hollandais ont développés pour leur grande faculté de conservation, les thés d’Asie sont multiples : blancs, verts, noirs, oolong ou post-fermentés. Leur apparence est de plus fort variée : en bourgeons, en feuilles, en poudre, en brique ou façonnés, et chacun doit être préparé selon la bonne technique, voire le bon rituel. De quoi en perdre son chinois.
L’Asie est le berceau du thé dont l’origine mythique remonte à plus de 5000 ans. En Chine, le thé est un élément fondamental de la culture et de l’histoire, étant utilisé d’abord par les moines pour ouvrir l’esprit et faciliter la méditation, puis au sein de diverses médecines visant non seulement à soigner, mais surtout à conserver la santé. En effet, la haute teneur du thé en antioxydants, en vitamines et en minéraux fait de cette boisson un moyen exceptionnel de réduire l’incidence des cancers.
De Chine, le thé est passé au Japon, en Corée, en Asie du Sud-Est et en Inde, puis dans le monde arabe et en Europe. Aujourd’hui, le thé est le deuxième breuvage le plus consommé au monde après l’eau! Chacune des régions du monde l’apprête à sa façon : sucré, latté, épicé, salé, au beurre, à la menthe, aux agrumes ou cuisiné. En Chine ou au Japon, il est consommé pur, dans l’Himalaya, on y ajoute du beurre de yak salé et en Inde, ce sont la cannelle, la cardamome, le clou de girofle et le gingembre qui rehaussent le thé latté. On retrouve tant de variétés de thés et de façons de le parfumer qu’il n’est plus guère possible aujourd’hui d’affirmer que l’on n’aime pas le thé.
À n’en point douter, cette boisson n’a rien à envier au vin en ce qui a trait à la richesse et la délicatesse de ses saveurs. Si les œnologues ont aujourd’hui la cote, il n’est pas exagéré d’imaginer dans quelques années une émergence de spécialistes du thé qui développeront la finesse de leur palais à goûter les meilleurs oolong, sencha ou pu’er. Pour l’instant, il y a pour le néophyte beaucoup à apprendre… et à goûter!